Les Lionnes indomptables, comme les
sept autres équipes du tournoi, ont affiché des prouesses satisfaisantes sur le
plan tactique. Les différents compartiments du jeu se sont révélés moins brouillons qu'il y a quelques années.
Discipline et application dans le jeu des équipes. |
Huit équipes au début du tournoi, et au final, le Nigeria sur le
toit de l’Afrique. Au terme de deux semaines intenses, le constat est
positif : sur le plan de la technique et de l’application des systèmes de
jeu, le football féminin est un cran au-dessus, c’est indéniable (même s’il est
difficile de déterminer à quel moment précis il a atteint ce niveau de
compétition, compte tenu de sa récente médiatisation). Déchets dans les
combinaisons, contrôle et touches de balles imprécis, manque de coordination
dans les passes, etc., sont désormais des fantômes du passé pour le ballon rond
au féminin.
Dans le groupe A, le Cameroun, en quatre matchs sur cinq, a assis
sa domination dans tous les compartiments. La défense, avec notamment sa
charnière centrale Manie-Awona et ses latérales Meffometou-Sonkeng, a imposé le
respect des meilleures attaques de cette coupe d’Afrique, ne concédant qu’un
seul but en finale contre le Nigeria. En défense de manière générale, il est
important de citer des talents comme Janine Van Wyk doyenne et capitaine de
l’Afrique du Sud, figure d’autorité et de témérité dans la surface de
réparation. Et que dire du milieu de terrain des Lionnes (Feudjio-Ngock
Yango-Ngo Mbeleck), créateur d’espaces et d’ouvertures propices à l’inspiration
de joueuses comme Aboudi Onguene et Nchout Ajara ? C’est d’ailleurs au
milieu de terrain, siège du génie créatif en football, que se sont gagnées
nombre de batailles dans cette CAN.
Raïssa Feudjio (Cameroun), Rita Chikwelu
(Nigeria), Elizabeth Addo et Juliet Acheampong (Ghana) ont offert une nouvelle
race de milieux multitâches, parées à la fois pour la récupération, la protection
de la balle et des relances offensives fructueuses. L’attaque justement a eu
elle aussi son lot de surprises et de confirmations. Les Nigérianes Desire
Oparanozie et Asisat Oshoala, rusées et tellement efficaces, tiennent la palme
d’or du placement et de la détection des failles dans les défenses adverses. Comment
terminer sans les coups de cœur ? Le Zimbabwe de Rutendo Makore et le Mali
de Bintou Diarra, toujours combatifs, mais tombés sur des os ultra solides. On
a hâte d’être dans deux ans au Ghana.
Le Nigeria remporte sa huitième CAN féminine en glanant nombre de victoires tactiques durant deux semaines de tournoi. |
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