mardi 20 juin 2017

Cameroun-Gabon : Le duel des voisins « ennemis »



GROUPE A
3ème match (0-0)
Dans cette troisième rencontre très attendue du groupe A, les Lions Indomptables partent avec l’avantage de 4 points. Ils n’ont besoin que d’un point pour se qualifier, quand les Panthères ont besoin d’une victoire pour être à l’abri.
Le Cameroun prive le Gabon de sa compétition.
On l’a tant attendu, et il est enfin là ce combat entre les deux fauves. Lions Indomptables du Cameroun contre Panthères du Gabon. Le choc s’annonce intense entre les deux voisins d’Afrique centrale. Leurs confrontations n’ont jamais été des promenades de santé, tant elles ont souvent été très disputées. Les deux équipes se sont affrontées il y a quatre mois, lors d’un match amical. Le Cameroun s’était imposé (2-1). Et cette fois encore, la confrontation ne s’annonce pas de tout repos. Le Cameroun compte une victoire (2-1, contre la Guinée Bissau) et un match nul (1-1, contre le Burkina Faso) alors que le Gabon enregistre deux matchs nuls (1-1 à chaque fois). Dans l’autre rencontre du groupe, le Burkina Faso est mieux loti face à la Guinée Bissau. Les Gabonais doivent tout donner pour rester en vie dans « leur » CAN.
Les compos :
Hugo Broos a opté pour un 4-2-3-1 pour le dispositif de ses Lions Indomptables. Ndip Tambe, dont on cherche en vain l’essentiel des qualités, est aligné en pointe de l’attaque. Moukandjo reste milieu offensif juste derrière Ndip Tambe. Salli et Bassogog occupent les couloirs, que Clinton Njie déserte car sur le banc de touche. Nkoulou est de retour en défense centrale près de Teikeu, quand Ngadeu lui monte d’un cran pour se positionner en milieu défensif aux côtés de Siani. Les deux hommes avaient démontré leur force de frappe contre la Guinée Bissau, et avaient ainsi prouvé qu’ils sont aussi en place sur le plan défensif, mais ils sont aussi très utiles dans les phases offensives. Pour les Panthères, José Antonio Camacho a mis en place un 4-4-2 à plat avec le duo Aubameyang-Evouna en attaque. Pas très rassurant ni fructueux depuis le début de la CAN. Bouanga pourra leur apporter sa vivacité dans le couloir droit.
Camacho fait confiance à ses joueurs et compte sur la percussion d’Aubameyang.
 Les Gabonais entament cette rencontre sur les chapeaux de roues. A la 4e min, Aubameyang loupe une action qui aurait pu changer la trame de la rencontre. Un ballon arrive au second poteau sur l’attaquant de Dortmund qui n’a plus qu’à le pousser au fond des filets. Il tire à côté ! Une minute plus tard, le Gabon enchaîne, cette fois-ci avec Bouanga. A l’aise dans son couloir gauche, il se replace dans l’axe et décoche une frappe enroulée du pied droit qui passe au-dessus. Les Lions Indomptables sont comme pétrifiés pendant ces premières minutes. Ils n’ont pas touché le ballon depuis le coup d’envoi, et sont retranchés dans leur camp à éviter une catastrophe. Les Gabonais tentent plusieurs offensives, mais elles restent infructueuses. Les Camerounais finalement, se montrent dangereux en contre. Ils peuvent compter sur la vitesse de Bassogog. Il provoque des centres et des coups francs qui eux aussi ne donnent rien de bon pour l’instant. Une lutte se livre dans l’entrejeu pour la récupération du ballon. Après avoir bien démarré la rencontre, les Gabonais ralentissent et ne s’offrent pas assez de solutions dans le camp camerounais. Les Lions Indomptables ont la possession.
Aubameyang manque de peu un but qui aurait pu tout changer.
Appindangoyé prend beaucoup de risques en défense avec des dégagements approximatifs. Aubameyang est privé du ballon plein axe et est contraint de décrocher pour le recevoir. Mais sur les côtés, il n’arrive pas à trouver un coéquipier. A la pause à Libreville, le score est nul et vierge. Dans l’autre rencontre du groupe A, le Burkina Faso mène 1-0 contre la Guinée-Bissau. Le Gabon est donc éliminé à cet instant.
La deuxième période commence avec un avantage pour les Gabonais. Les hommes de José Antonio Camacho s’installent dans le camp camerounais et font tourner le ballon tout en recherchant des solutions devant. Les Lions Indomptables ont des espaces et en profitent. Les deux équipes n'arrivent pas à créer le danger dans cette seconde période. Les Lions Indomptables se montrent plus dangereux aux abords de la surface gabonaise. Les hommes de Hugo Broos sont meilleurs dans le jeu aérien et remportent la majorité des duels dans ce secteur. Bassogog lui, continue d’être dangereux dans son couloir droit. L’ailier camerounais passe à chaque fois son adversaire sur des dribbles, et se dégage assez de champ pour centrer ou revenir dans l’axe. Les Gabonais tentent de faire la différence sur des centres. 
Ondoa sert une détente improbable pour sortir cette frappe de Ndong.
 A la 83e min, Hugo Broos, le sélectionneur des Lions veut apporter plus de mordant offensif. Aboubakar prend la place de Bassogog, tandis que Ndip Tambe cède la sienne à Toko Ekambi. Les joueurs de José Antonio Camacho quant à eux sont bien pris pas les Camerounais qui bloquent les espaces et gênent les relances. Il y aura quatre minutes de temps additionnel dans cette fin de rencontre. A la 94e min Ondoa sauve tout le peuple camerounais. Bouanga arme une frappe côté gauche qui s’écrase sur le poteau d’Ondoa. Le ballon revient dans les pieds de Ndong qui tente un shoot direct. Mais Ondoa se relève très vite pour sortir cette tentative d’une parade exceptionnelle ! Le score final est de 0-0. Le Cameroun termine deuxième de sa poule derrière le Burkina Faso avec cinq points. L’aventure gabonaise des Panthères s’arrête à la phase de poule.

Maroc-Togo : L’héritage Le Roy


GROUPE C
2ème journée/2ème match
Cette lutte tactique intéressante à vivre entre Hervé Renard, coach du Maroc et son mentor Claude Le Roy, sélectionneur des Éperviers donne lieu à un bras de fer assez impressionnant.
Deux inspirations tactiques proches l'une de l'autre s'expriment. (Photo: CAF)
 Qui du disciple ou du mentor sortira vainqueur de cette rencontre entre Marocains et Togolais ? L’enjeu est énorme pour Hervé Renard et Claude Le Roy au Stade d’Oyem. Leurs équipes ont enregistré des résultats peu satisfaisants au cours de la première journée. Le Maroc s’est fait battre par la République démocratique du Congo (RDC) (1-0) et le Togo a été tenu en échec par la Côte d’Ivoire (0-0). Hervé Renard et Claude Le Roy sont face à face, après un passé en commun. Renard, adjoint de Le Roy notamment à la tête du Ghana en 2008, est prêt pour une opposition tactique entre gentlemen. Avec peut-être, une option sur les quarts de finale.
Les compos :
Hervé Renard a décidé de se montrer plus offensif, avec une configuration en 4-3-3. Bouhaddouz est en pointe soutenu par El Kaddouri et Fajr qui supplée Carcela dans le onze de départ. Saïss, lui, évoluera en sentinelle aux côtés de Boussoufa et El Ahmadi. En face, Claude Le Roy a renouvelé sa confiance aux onze Eperviers qui ont affronté la Côte d’Ivoire. Adebayor mène toujours l’attaque. Dans un 4-4-2, les Togolais se déploieront sur les côtés avec Dossevi entre autres. Un match très technique avec en perspective une occupation accrue du milieu de terrain et des couloirs. 
Les deux entraîneurs misent sur l’offensive.
 Les deux équipes se lancent très vite dans la bataille. Si vite que dès la 5e min, les Togolais mènent déjà 1-0, par l’intermédiaire de Thomas Dossevi. Sur un contre tranchant des Eperviers, la faille est trouvée par Dossevi, qui d’un tir excentré dans la surface consécutif à une passe dans la profondeur signée Ayité, ouvre la marque. Les Lions de l’Atlas doivent alors accélérer, car si le score en reste là, ils sont éliminés. Il leur faut relever la tête, car le temps joue contre eux. Leur réaction intervient dix minutes plus tard. A la 15e min, Bouhaddouz reprend de la tête au second poteau un corner frappé par Fajr. But contesté par les Togolais pour une faute du Marocain Da Costa sur Agassa, leur portier. Rien n’y fera ; le Maroc revient à hauteur du Togo (1-1). Bouhaddouz continue de se servir de son gabarit pour peser sur la défense togolaise, et s’élever plus haut que tout le monde. Mais à la 21e min, c’est Saïss qui alourdit le score pour le Maroc. Un autre coup franc salvateur de Fajr trouve la tête de Saïss dans la surface. Il a suffi d’une légère déviation de la tête pour tromper Agassa, masqué par le mur de ses coéquipiers... Les Lions de l’Atlas mènent la course (2-1).
Les coups de pied arrêtés ont été salutaires pour les Marocains.
  Les Togolais après avoir dominé au score quelques minutes se retrouvent désormais à courir après les Marocains. Les Eperviers se démènent sur les côtés pour trouver des solutions. A l’instar de Dossevi, très remuant sur le flanc droit. A la pause à Oyem, les Marocains regagnent les vestiaires après avoir tourné la rencontre en leur faveur. Les Togolais se montrent agressifs et peinent à faire preuve de discipline défensive. La deuxième période commence comme elle s’est arrêtée, avec des Lions de l’Atlas très engagés. El Kaddouri, excentré côté gauche, sonne la charge avec des frappes puissantes. Pour le Togo, Ayité dynamise le couloir droit, puis décale Dossevi pour un centre en direction d’Adebayor, rôdant dans la surface marocaine. La chaleur qui règne sur Oyem freine les 22 acteurs et on assiste à nombre d’approximations techniques. Les hommes d’Hervé Renard s’en sortent mieux. A la 72e min, En-Nesyri, libre de toute opposition, rentre dans le camp togolais avant de décocher une puissante frappe du gauche. Agassa est trompé par un rebond, et 3-1 pour le Maroc.
Adebayor persévère et continue d’encourager les assauts.
Adebayor ne lâche rien et poursuit son pressing. Le capitaine des Eperviers parvient ainsi à gêner la relance adverse. Hormis une dernière occasion à quelques minutes de la fin pour les Togolais, ils ne feront plus trembler les filets de Munir... Le Maroc s’impose 3-1 et signe son come-back après la défaite du premier match. Par contre le Togo s’enfonce et devra démontrer plus d’équilibre pour se qualifier face à la RDC.

Ghana-Mali : Les Black Stars tiennent le bon bout



GROUPE D
2ème journée/1er match (1-0)
La régularité du Ghana en Coupe d’Afrique des Nations est impressionnante. Cette année encore, les joueurs d’Avram Grant, jeunes et associés à des hommes expérimentés comme Asamoah Gyan, veulent préserver leur réputation.
Une petite victoire salutaire pour le Ghana. (Photo:CAF)

Le Ghana a assuré le minimum lors de son entrée en lice face à l’Ouganda (1-0). Au stade de Port-Gentil, ils affrontent en deuxième journée les Maliens, tenus en échec par l’Egypte (0-0) au premier match. Les Ghanéens veulent décrocher leur billet pour la phase finale de cette CAN 2017. Pour cela, il faudra venir à bout d’un Mali qui lui, souhaite éviter une défaite, qui éloignerait alors toutes chances de qualification.
Les compos :
Alain Giresse, le sélectionneur du Mali, a opté pour un 4-4-2. Moussa Marega et Mustapha Yatabare mènent les attaques maliennes, entre puissance physique et intelligence dans la lecture de jeu. Du côté des Black Stars, Avram Grant a choisi d’utiliser le même système de jeu. Jordan Ayew et Asamoah Gyan occuperont la pointe de l’attaque ghanéenne. Les Maliens très athlétiques, avaient pesé physiquement sur leur opposition contre l’Egypte, et les Ghanéens ont visiblement retenu la leçon. Le milieu des Black Stars est renforcé sur les ailes avec Atsu et André Ayew, quand Wakaso et Partey, très durs dans le jeu, servent de toupilles entre la défense et le milieu de terrain.
La bataille du milieu de terrain sera redoutable dans cette rencontre.
 Le début de la rencontre est à l’avantage du Ghana, qui monopolise le ballon depuis le coup d’envoi. Pour s’en défendre, les Aigles du Mali forment un mur compact et repoussent, les assauts ghanéens les uns après les autres. La pelouse du stade de Port-Gentil est dans un état regrettable, de quoi gêner l’expression des techniciens. Sylla, le capitaine du Mali, met en place une méthode pertinente. Il ne se précipite pas vers l’avant mais pose le jeu en encourageant la montée progressive des arrières.
Comme face à l’Ouganda, les Ghanéens sont dans la latéralité, et exploitent à fond Atsu et André Ayew. Cette solution donne un souffle aux Black Stars, en attendant de trouver la faille dans les rangs adverses. Et elle arrive, à la 17e min. Atsu élimine Hamari Traoré d’un subtil petit pont et sert ensuite André Ayew. Il contrôle et enchaîne d’une frappe du gauche instantanée. Sa balle passe à un mètre du but de Sissoko. Il suffit de deux minutes pour observer la réaction malienne. Sur le premier corner en faveur des Aigles, Wagué saute plus haut que tout le monde et place une tête puissante. Elle passe de peu au-dessus de la transversale. Mais à la 21e min, Asamoah Gyan débloque le score, sur un coup franc joué rapidement. Jordan Ayew se défait de son marquage d’un contrôle orienté et sert Gyan. Le capitaine des Black Stars place une tête imparable et ouvre la marque. 1-0 pour le Ghana.
Une complicité étonnante pour les Blacks Stars à l’origine du but.
 Dominateurs dès les premières minutes, les Ghanéens font la différence. Les Aigles du Mali ont beaucoup de mal à passer ce rideau défensif dressé par le Ghana. Ils se replient sur les ailes, même si la stratégie reste stérile. Jordan Ayew ne cesse de jouer les trouble-fête dans la défense des Aigles. Il multiplie les courses et n’hésite pas à rentrer dans ses bases pour aller chercher le ballon. Le Ghana fait intelligemment tourner le ballon derrière, pour obliger les Maliens à se découvrir et laisser des espaces. Wakaso, placé devant la charnière centrale, opte une nouvelle fois pour le jeu long. Il trouve Atsu qui prend le meilleur sur la défense malienne. Son tir en bout de course est contré.
A la reprise, le Ghana mène (1-0). Les Maliens veulent corriger leurs largesses défensives. Ils viennent avec de meilleures intentions et Sako, intraitable dans son couloir, ajuste un long centre au second poteau à destination de Marega. Sa tête puissante ne trompe pas la vigilance de Braimah. Contrairement à la première période, les Maliens sont de plus en plus présents dans la moitié de terrain ghanéenne. Les occasions pour les Aigles se multiplient alors. A la 53e min, Marega manque l’égalisation. Sa reprise puissante s’envole dans les tribunes.
Le Mali récupère des espaces en seconde période.
 Alain Giresse procède à son deuxième changement. L’entraîneur du Mali veut apporter de la percussion dans ses rangs. Moussa Doumbia entre en remplacement de Mustapha Yatabaré. Il est aligné dans le couloir gauche, et Sako passe à l’aile droite. Les Ghanéens reculent de plus en plus, mais les Aigles ne parviennent pas à égaliser. Le Ghana, confiné dans son camp, résiste jusqu’à la fin. La qualification pour les quarts de finale est en poche, comme c’est le cas depuis 2010, malgré un match mitigé des Black Stars. Maîtres de la première mi-temps, ils n’ont cessé de reculer en seconde période. Une défense solide leur a permis d’empêcher les Maliens de trouver le chemin des filets.

lundi 19 juin 2017

Sénégal-Zimbabwe : Confirmation pour la Teranga


GROUPE B 
2ème journée/2ème match (2-0)
Le Sénégal est l’autre grand favori de cette coupe d’Afrique au Gabon avec l’Algérie.
Le Zimbabwe a complètement plié face au Sénégal. (Photo: CAF)

En entamant cette rencontre face aux Warriors du Zimbabwe, les Lions de la Teranga sénégalais ont sans doute à cœur de terminer en tête de la poule B à l’issue de cette deuxième journée. Les Lions de la Teranga seront opposés à l’Algérie, l’autre potentiel vainqueur « déclaré » de la compétition, lors de la dernière rencontre. Un match qui sera très disputé en perspective. L’enjeu est grand dans cette CAN pour les Sénégalais. Ils n’ont plus atteint les quarts de finale d’une coupe d’Afrique depuis 2004 en Tunisie.
Les compos :
Aliou Cissé, l’entraîneur sénégalais, ancienne vedette de l’équipe nationale, prépare un 4-3-3 très offensif, avec une légère tendance en 4-2-1-3. Saivet, légèrement avancé, décale de la ligne du milieu et se positionne devant les milieux Gueye et Kounaté, et juste derrière les attaquants Mané, Keita Baldé et Diouf. Sadio Mané, la star, est là pour apporter cette vitesse qu’il sait si bien injecter sur le côté, quand Keita se place dans la profondeur. Gassama et M’Bengue en latéraux fugaces, sont prêts à investir les couloirs et diriger les accélérations. Un seul changement pour le Sénégal, avec la titularisation du Stéphanois Saivet à la place de Pape Alioune Ndiaye. Deux changements côté Zimbabwe : Tyrell Matthew Rusike et Marvellous Nakamba débutent, à la place de Danny Phiri et Knowledge Musona. Pasuwa Calistus, le sélectionneur du Zimbabwe, opte pour le 4-3-3, avec Mushekwi au sommet du trio d’attaque. Billiat, le feu follet des Warriors est là pour gêner les lignes sénégalaises. Un travail bien mené par l’attaquant du Zimbabwe pendant la première rencontre contre l’Algérie.
Le 4-3-3 est le système-phare des deux équipes, avec une légère variante pour le Sénégal.
 Le Sénégal est incisif. Et dans cette coupe d’Afrique des Nations, il l’est encore plus dans les 15 premières minutes de jeu. Une leçon que le Zimbabwe apprendra bien vite. Dès la 9e min Sadio Mane ouvre le score pour les Lions de la Teranga. L’attaquant de Liverpool coupe la trajectoire de la frappe croisée de Baldé Diao, au deuxième poteau. Il inscrit son but du plat du pied droit. Les Sénégalais, comme au premier match, tirent les fruits de leur excellent début de match.
Les Warriors peinent à construire la moindre action offensive. Impertinent dans ce début de match, Baldé Keita provoque un coup franc plein axe. Henri Saivet se charge de l’exécution. Sa frappe enroulée atterrit dans la lucarne droite de Mkuruva.  Le portier du Zimbabwe ne voit pas le décollage du ballon, encore moins son itinéraire. 2-0 pour le Sénégal. Les Warriors ne se laissent pas faire pour autant. A la 18e min, ils réagissent par l’intermédiaire de cette frappe de Billiat, sans grand danger pour Abdoulaye Diallo. Après une faute de Kara Mbodji qui prend appui sur le dos de Tyrell Rusike, le Zimbabwe obtient le coup franc à 25 mètres. Le tir de Billiat ira au-dessus de la cage d’Abdoulaye Diallo. Le Sénégal se relâche dans les dernières minutes de la première période. Billiat, lui, en rajoute. A la 44e min, il rentre dans la surface sénégalaise, mais son tir manque de puissance.
Les deux Sénégalais de la première période, Mané-Baldé, permettent au Sénégal de prendre l’avantage.
 La deuxième période commence avec un changement pour le Zimbabwe. Calisto Pasuwa, le coach des Warriors, fait rentrer Evans Rusike à la place de Tyrell Matthew Rusike. Dès la 50e min Sadio Mané s’illustre encore. Facile balle au pied, il élimine Zvirekwi, le défenseur zimbabwéen, mais envoie la balle au-dessus de la barre. Les Sénégalais entament la seconde période comme la première, avec vélocité. Les Warriors délivrent des espaces ce qui offre de multiples occasions aux Lions de la Teranga. A la 61e min, Moussa Sow entre à la place de Mame Biram Diouf, qui a commis nombre d’erreurs dans la finition.
Le Zimbabwe laisse beaucoup d’espaces, ce qui permet l’expression des joueurs sénégalais.
 Sadio Mané continue quant à lui de faire son show. Il récupère le ballon et se retourne rapidement pour piquer, mais Nhamoinesu sauve de justesse sur sa ligne le troisième but sénégalais. Billiat, autre homme en feu de cette rencontre, aura la dernière occasion de la partie. Infructueuse celle-là aussi. Le match s’achève par 2-0. Les Lions de la Teranga obtiennent cette qualification pour les quarts de finale qui leur échappe depuis 2004, et s’assurent la première place du groupe B.

Cameroun-Guinée Bissau : Le Lion indomptable et le petit poucet



GROUPE A 
2ème journée/2ème match (2-1)
Après une première rencontre difficile contre le Burkina Faso, le Cameroun veut se relancer face aux Bissau-Guinéens.
Le Cameroun, secoué par une surprenante Guinée-Bissau.
Dans ce Stade de l’Amitié de Libreville, les joueurs de la Guinée Bissau n’entrent plus dans la peau de l’équipe novice distributrice de points. Face au Gabon en match d’ouverture, ils ont gommé cette image en livrant un match de haute lutte, pour tenir en échec le pays organisateur (1-1). Entre le Cameroun et la Guinée Bissau, trois oppositions officielles à mettre au compteur avec dans chacun des cas, une victoire pour les Lions Indomptables sur le score de 1-0. Il faut cependant rappeler l’entrée compliquée des Camerounais. Les hommes du Belge Hugo Broos ont entamé la CAN contre des Burkinabés bien décidés à en découdre. Le Cameroun, à rappeler également, a un effectif neuf avec nombre de joueurs disputant une Coupe d’Afrique pour la première fois.
Les compos :
Le Cameroun évolue en 4-2-3-1 avec Aboubakar en pointe. Comme lors de leur première rencontre face au Burkina Faso, Bassogog et Njie sont les maîtres des couloirs camerounais. Hugo Broos persiste à vouloir prendre de vitesse ses adversaires sur les flancs. Moukandjo est maintenu dans cette place axiale inhabituelle juste derrière Aboubakar. Mandjeck fait son entrée dans ce 11 camerounais. Mabouka perd sa place de latéral droit au profit de Faï Collins. La confiance du sélectionneur des Lions est maintenue à la paire Teikeu-Ngadeu en défense centrale. La Guinée-Bissau est restée fidèle au dispositif du premier match contre le Gabon, mais avec des changements majeurs à signaler. Mendy évolue en pointe, et les milieux offensifs Brito et Piqueti lui ont été associés à l’attaque. En défense, Cande apparaît en position de latéral gauche à la place de Soares.
La Guinée Bissau modifie son attaque pour plus de décision.
La Guinée Bissau affronte un autre gros morceau pour son deuxième match du tournoi. En face, le Cameroun en quête d’une victoire pour trouver une position de leader dans cette poule A. Les débats commencent assez timidement pour les Lions Indomptables.  Dès la 13e min, les joueurs de Hugo Broos encaissent un but. Piqueti, le joueur de Braga s’offre un raid individuel d’au moins 60 mètres récupérant une balle dans son camp puis rentrant à toute allure dans le camp des Lions. Les milieux camerounais passent à la trappe les uns après les autres, puis vient le tour des défenseurs. Une incursion improbable conclue par une frappe en force qui trompe Ondoa, et voilà la Guinée Bissau qui inscrit son deuxième but dans une coupe d’Afrique (1-0).
Piqueti élimine la moitié de terrain camerounaise pour inscrire un but surprenant.
 Piqués dans leur orgueil, les Lions Indomptables réagissent. A la 19e min, Benjamin Moukandjo trouve Aboubakar dans la surface. L’attaquant met une tête hors cadre. Les Lions Indomptables s’installent dans la moitié de jeu bissau-guinéenne pour rétablir le score avant la pause. La domination camerounaise est évidente, et les coups de pied arrêtés s’enchaînent. Un instant d’inattention, et la Guinée Bissau reprend du poil de la bête. Santos surgit et profite d’une erreur de la défense camerounaise qui relance dans l’axe. Ondoa capte le ballon. Oyongo lance l’assaut dans le couloir gauche et centre en retrait pour Aboubakar qui se loupe grossièrement dans la surface de réparation. La pause sépare les deux équipes par 1-0 avec l’avantage pour la Guinée Bissau. 
Alors que les Bissau-Guinéens se relâchent, la deuxième mi-temps sonne l’éclosion de deux hommes côté camerounais. Le défenseur Michael Ngadeu s’essaie de loin sans trouver le cadre. Puis à la 53e min, il intercepte un lob de Mendy qui a pris l’avantage sur Teikeu dans un duel aérien. A la 61e min, Siani prolonge d’une frappe puissante de 25 mètres une passe de Moukandjo dans l’axe. Le Cameroun revient au score (1-1). A la 79e min, Ngadeu donne le dessus aux Lions. La vitesse des couloirs parle enfin pour le Cameroun. Bassogog percute à droite puis centre en retrait pour Ngadeu. Le défenseur arme une frappe lointaine à ras de terre puissante qui trompe Jonas, le gardien bissau-guinéen. 2-1 pour le Cameroun.
 
L’inattention des Bissau-Guinéens est saisissante sur les deux frappes camerounaises.
Les deux sélections commettent beaucoup de fautes dans cette fin de rencontre. Petite frayeur pour le Cameroun, mais les Lions Indomptables s’imposent finalement par 2-1. Une victoire précieuse qui leur permet de prendre les rênes du groupe A avec 4 points après deux matchs. Burkinabés et Gabonais avaient fait un match nul (1-1). Chacun d'eux compte deux points.