lundi 19 juin 2017

Mali-Egypte:Le retour des Pharaons


GROUPE D 
1ère journée/2e match (0-0) 
Les septuples champions d’Afrique font leur come-back sans tambour ni trompette, avec une sélection mystérieuse.
 
L’Égypte revient d'un long sommeil à la CAN.
Les Pharaons retrouvent « leur » compétition, après trois éditions manquées et sept ans d’absence. Sept, comme le nombre de victoires des Égyptiens à la Coupe d’Afrique des nations. De quoi vouloir frapper fort pour leur retour. Des nombreux héros du passé, il ne reste vraiment plus grand monde. Seul Essam El-Hadary, 44 ans, le gardien mythique des Pharaons est toujours de l’effectif, quoi qu’il ne commence pas ce premier match en tant que titulaire. Mohamed Salah, la nouvelle star de l’équipe égyptienne devra apporter puissance et intelligence en attaque. En face, les Maliens sont parés pour affronter le septuple champion d’Afrique. La victoire est une option à envisager pour chacune des deux équipes, car dans le premier match de cette poule D, le Ghana s’est imposé 1-0 contre l’Ouganda.
Les compos :
Alain Giresse, le sélectionneur français du Mali prépare cet affrontement contre les Pharaons avec un 4-3-3 très équilibré. Au menu, de la puissance et de la vitesse en attaque, ainsi qu’une défense centrale athlétique. Le milieu et capitaine Sylla évolue aux côtés de N’Diaye et Coulibaly pour compléter ce trident de l’entrejeu. Marega se retrouve en pointe de cette attaque, entouré de Sako à l’aile gauche tandis que Yatabaré est positionné à droite. Hector Cuper, le sélectionneur argentin de l’Egypte, opte pour un 4-2-3-1 avec la star de la Roma Mohamed Salah sur le côté droit. Elneny est à la récupération dans un duo avec Hamed. Mohsen occupe seul la pointe de l’attaque. Avec ce système, l’Égypte peut s’offrir une bonne occupation des zones intermédiaires.
Avec ce 4-2-3-1, les Égyptiens sont décidés à occuper tout espace disponible au cœur du jeu.
 Ils ont faim de compétition, et leur entrée dans la CAN est à l’image de leur disette. Les Égyptiens tiennent le ballon pendant les premières minutes. Le joueur d’Arsenal, Elneny, est de tous les fronts et se déploie comme l’épicentre du jeu égyptien. Mais plus les minutes passent, plus l’Égypte recule dans sa moitié de terrain. Les Aigles du Mali se montrent incisifs dans les duels. Ils semblent plus frais physiquement que les Pharaons. Les choses se compliquent pour l’Égypte à la 24e min, mais cet incident n’aura pas de conséquences fâcheuses sur le système de Hector Cuper, car, c’est le gardien El-Shenawy qui est forcé de céder sa place sur blessure à la légende El-Hadary.
Le ravageur gardien égyptien touche sa première balle peu de temps après, en boxant du poing un corner rentrant du Mali. Pendant ce temps, Mohsen donne du fil à retordre à la défense centrale des Aigles. A l’attaque malienne, Marega est forcé de sortir de sa zone axiale pour apporter des solutions sur les côtés. A la 43e min, il élimine avec brio trois Égyptiens, pour une frappe en pivot de plus de 20 mètres. Les Pharaons eux procèdent énormément en contre, recherchant la vitesse de Trezeguet à gauche. La première mi-temps s’achève sur un score nul et vierge. Constat : le Mali exerce une domination inattendue.
Le Mali s’impose dans la moitié de terrain égyptienne à la surprise générale.
 A la seconde période, les Égyptiens sont plus décisifs. Mohsen effectue un travail remarquable au milieu et en attaque. Son entrain comme celui de ses coéquipiers a pris du grade comparé à la première période. Ils forment un bloc qui presse bien plus haut. Cette action de la 54e min illustre ce nouvel engagement des Pharaons. Une attaque de Trezeguet percutant côté gauche, pour un centre dans la course de Mohsen entre les deux défenseurs centraux du Mali. Il faut un plongeon aérien de Sissoko pour interrompre cette offensive. Les deux équipes ont du répondant dans cette deuxième période. A la 70e min, Salah sort, remplacé par Sobhi. L’objectif est de permettre à Sobhi et à Abdel-Shafy de contenir Sako et Ousmane Coulibaly dans le couloir droit des Aigles.
L’Égypte reprend du terrain en deuxième période.
Malgré leur volonté d’être sur toutes les balles, les Pharaons perdent nombre de ballons. Le bonus physique des Maliens est de retour, et leur domination aussi dans cette fin de rencontre. Les Aigles s’envolent tous dans la surface adverse pour un coup de pied arrêté obtenu dans le temps additionnel. Le coup franc est mal frappé. Le score de 0-0 sanctionne cette partie. Les Pharaons ont été dominés physiquement par des Maliens bien en jambes mais qui n’ont jamais enregistré de véritables occasions. Les deux équipes se laissent alors distancer par le Ghana dans cette poule D, vainqueur de l’Ouganda (1-0).

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