GROUPE D
1ère journée/2e match (0-0)
Les septuples champions d’Afrique font leur come-back
sans tambour ni trompette, avec une sélection mystérieuse.
Les Pharaons retrouvent « leur »
compétition, après trois éditions manquées et sept ans d’absence. Sept, comme
le nombre de victoires des Égyptiens à la Coupe d’Afrique des nations. De quoi
vouloir frapper fort pour leur retour. Des nombreux héros du passé, il ne reste
vraiment plus grand monde. Seul Essam El-Hadary, 44 ans, le gardien mythique des
Pharaons est toujours de l’effectif, quoi qu’il ne commence pas ce premier
match en tant que titulaire. Mohamed Salah, la nouvelle star de l’équipe
égyptienne devra apporter puissance et intelligence en attaque. En face, les
Maliens sont parés pour affronter le septuple champion d’Afrique. La victoire
est une option à envisager pour chacune des deux équipes, car dans le premier
match de cette poule D, le Ghana s’est imposé 1-0 contre l’Ouganda.
Les
compos :
Alain Giresse, le sélectionneur français du Mali prépare
cet affrontement contre les Pharaons avec un 4-3-3 très équilibré. Au menu, de
la puissance et de la vitesse en attaque, ainsi qu’une défense centrale
athlétique. Le milieu et capitaine Sylla évolue aux côtés de N’Diaye et
Coulibaly pour compléter ce trident de l’entrejeu. Marega se retrouve en pointe
de cette attaque, entouré de Sako à l’aile gauche tandis que Yatabaré est
positionné à droite. Hector Cuper, le sélectionneur argentin de l’Egypte, opte pour
un 4-2-3-1 avec la star de la Roma Mohamed Salah sur le côté droit. Elneny est
à la récupération dans un duo avec Hamed. Mohsen occupe seul la pointe de l’attaque.
Avec ce système, l’Égypte peut s’offrir une bonne occupation des zones
intermédiaires.
Avec ce 4-2-3-1, les Égyptiens sont décidés à occuper tout espace disponible au cœur du jeu. |
Ils ont faim de compétition, et leur entrée dans la
CAN est à l’image de leur disette. Les Égyptiens tiennent le ballon
pendant les premières minutes. Le joueur d’Arsenal, Elneny, est de tous les
fronts et se déploie comme l’épicentre du jeu égyptien. Mais plus les minutes
passent, plus l’Égypte recule dans sa moitié de terrain. Les Aigles du Mali se
montrent incisifs dans les duels. Ils semblent plus frais physiquement que les
Pharaons. Les choses se compliquent pour l’Égypte à la 24e min, mais
cet incident n’aura pas de conséquences fâcheuses sur le système de Hector
Cuper, car, c’est le gardien El-Shenawy qui est forcé de céder sa place sur
blessure à la légende El-Hadary.
Le ravageur gardien égyptien touche sa première balle
peu de temps après, en boxant du poing un corner rentrant du Mali. Pendant ce
temps, Mohsen donne du fil à retordre à la défense centrale des Aigles. A
l’attaque malienne, Marega est forcé de sortir de sa zone axiale pour apporter
des solutions sur les côtés. A la 43e min, il élimine avec brio
trois Égyptiens, pour une frappe en pivot de plus de 20 mètres. Les Pharaons
eux procèdent énormément en contre, recherchant la vitesse de Trezeguet à
gauche. La première mi-temps s’achève sur un score nul et vierge.
Constat : le Mali exerce une domination inattendue.
Le Mali s’impose dans la moitié de terrain égyptienne à la surprise générale. |
A la seconde période, les Égyptiens sont plus
décisifs. Mohsen effectue un travail remarquable au milieu et en attaque. Son
entrain comme celui de ses coéquipiers a pris du grade comparé à la première
période. Ils forment un bloc qui presse bien plus haut. Cette action de la 54e
min illustre ce nouvel engagement des Pharaons. Une attaque de Trezeguet percutant
côté gauche, pour un centre dans la course de Mohsen entre les deux défenseurs
centraux du Mali. Il faut un plongeon aérien de Sissoko pour interrompre cette
offensive. Les deux équipes ont du répondant dans cette deuxième période. A la 70e
min, Salah sort, remplacé par Sobhi. L’objectif est de permettre à Sobhi et à Abdel-Shafy
de contenir Sako et Ousmane Coulibaly dans le couloir droit des Aigles.
L’Égypte reprend du terrain en deuxième période. |
Malgré leur volonté d’être sur toutes les balles, les
Pharaons perdent nombre de ballons. Le bonus physique des Maliens est de
retour, et leur domination aussi dans cette fin de rencontre. Les Aigles
s’envolent tous dans la surface adverse pour un coup de pied arrêté obtenu dans
le temps additionnel. Le coup franc est mal frappé. Le score de 0-0 sanctionne
cette partie. Les Pharaons ont été dominés physiquement par des Maliens bien en
jambes mais qui n’ont jamais enregistré de véritables occasions. Les deux équipes
se laissent alors distancer par le Ghana dans cette poule D, vainqueur de l’Ouganda
(1-0).
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